"Notre devoir à tous maintenant est de maintenir la pression populaire par tous les moyens pacifiques" pour "forcer les putschistes à partir pour être remplacés par un pouvoir civil totalement démocratique", affirment dans un communiqué les Forces pour la liberté et le changement (FLC), colonne vertébrale du gouvernement civil limogé lors du putsch mené le 25 octobre 2021 par le chef de l'armée. Déjà, depuis vendredi des centaines de manifestants maintiennent leurs sit-in à Khartoum et dans ses banlieues. En annonçant dans un discours lundi soir que l'armée se retirait du dialogue national, lancé sous égide de l'ONU, pour laisser les civils former un gouvernement, le général Burhane a opéré "un retrait tactique pour faire croire au retour des militaires dans leurs casernes", accusent les FLC. Et, en créant un Conseil suprême des forces armées pour remplacer l'actuel Conseil souverain --plus haute autorité--, le général Burhane entérine la présence des militaires au sein du pouvoir et cela est "inacceptable", a détaillé Omar el-Degeir, un cadre des FLC. "Nous voulons la fin de ce pouvoir putschiste et sa chute, les Soudanais formeront eux-mêmes leur pouvoir civil", a-t-il encore martelé lors d'une conférence de presse à Khartoum. "Nous ne sommes pas et ne serons jamais partie d'un partage du pouvoir", assure Sadiq Sadeq el-Mahdi, un des dirigeants du parti Oumma, le plus vieux du pays, membre des FLC. "Ce discours est la plus grande trahison de Burhane, plus encore que son coup d'Etat d'octobre", a abondé Taha Othmane, également cadre des FLC.
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