"Hier (jeudi) soir, un poste avancé du détachement de gendarmerie de Seytenga, dans la province du Séno, a été la cible d'une attaque menée par des terroristes", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire, sous couvert d'anonymat. Selon cet officier, "le bilan provisoire de cette violente attaque fait état malheureusement d'une dizaine de gendarmes tombés (tués), quatre blessés et d'importants dégâts matériels". "Une contre offensive a été aussitôt lancée, permettant de mettre en déroute les assaillants", a indiqué une autre source sécuritaire, confirmant l'attaque. "Les forces de défense et de sécurité (FDS) poursuivent une opération de ratissage de la zone", a souligné cette source, précisant que "plusieurs éléments manquaient toujours à l'appel", vendredi matin. Jeudi, quatre gendarmes ont été tués lors d'une autre attaque contre le détachement du Groupe d'Action Rapide de Surveillance et d'Intervention (GARSI) de Barani, dans la région de la Boucle du Mouhoun, (nord-ouest), selon l'armée. Dans la même journée, un soldat burkinabè et un civil ont été tués dans une attaque contre la mine d'or de Karma, près de Ouahigouya (nord), par des hommes armés non identifiés. Une quarantaine de jihadistes ont été neutralisés, de l'armement et d'importants matériels récupérés par l'armée à la suite de ces attaques, selon l'état major. Le Burkina Faso, en particulier le nord et l'est, est la cible d'attaques jihadistes récurrentes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés. Face à l'insécurité, le producteur d'or russe Nordgold avait annoncé en avril l'arrêt des activités de la mine d'or de Taparko, principale mine privée du pays, située dans le nord du Burkina. Jeudi, Nere Mining, l'exploitant burkinabè de la mine d'or attaquée, ont également suspendu leurs activités. Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'être inefficace face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa "priorité". Après une relative accalmie lors de sa prise de pouvoir, M. Damiba fait face à une recrudescence d'attaques de jihadistes présumés qui ont fait depuis mi-mars plus de 200 morts, civils et militaires.
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