De nombreux salariés ont déserté les centrales électriques au charbon fin juin, obligeant la compagnie publique à multiplier les délestages programmés, pour rationner la consommation des consommateurs dans le premier pays industrialisé d'Afrique. L'accord signé par trois syndicats marque la fin d'un "conflit regrettable, perturbateur et coûteux", estime Eskom dans un communiqué, prévenant que le "système mettra encore un certain temps à se rétablir" en raison des retards pris dans la maintenance. Les salariés ont obtenu une augmentation de 7% de leurs salaires et des aides au logement, un coût supplémentaire qu'Eskom, lourdement endetté, va avoir du mal à encaisser alors que ses infrastructures sont vieillissantes et mal entretenues, occasionnant déjà des coupures de courant régulières en temps normal. Eskom avait dû annoncer le 28 juin des délestages drastiques, les pires depuis décembre 2019, impliquant plusieurs coupures d'électricité par jour d'une durée de deux à quatre heures chacune, en plein hiver austral. Après des années de mauvaise gestion et de corruption, la compagnie publique est incapable de produire suffisamment d'énergie pour subvenir aux besoins du pays. L'Afrique du Sud, qui a obtenu à la COP26 de Glasgow en novembre 7,7 milliards d'euros de prêts et subventions pour financer une transition énergétique, tire encore 80% de son électricité du charbon.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.