Il a été placé sous contrôle judiciaire, ont précisé à l'AFP sous le couvert de l'anonymat un magistrat du parquet et un membre de son entourage. M. Sissoko avait été placé sous mandat de dépôt le 18 janvier pour avoir tenu "des propos tendant à la stigmatisation ou la discrimination régionaliste, ethnique ou religieuse", selon la justice, après qu'il eut critiqué la tenue d'évènements publics au moment de Noël, préjudiciable selon lui aux chrétiens de ce pays. Le parquet a évoqué un autre chef de poursuites, "présomption de faux et usage de faux diplômes universitaires", sans dire ce qu'il était advenu des premières incriminations. Mais selon son avocat Me Ibrahim Marouf Sakho, ce professeur d'économie et chercheur dans un organisme privé de Bamako a surtout été inquiété pour s'être exprimé publiquement sur l'impact des sanctions imposées le 9 janvier au Mali par ses voisins ouest-africains. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a infligé au Mali de fortes mesures de rétorsion commerciales et financières pour sanctionner le projet de la junte, qui comptait alors diriger le pays jusqu'à cinq ans de plus. Les colonels qui ont pris le pouvoir en 2020 ont depuis ramené leurs prétentions à deux ans. La question de ces sanctions est très sensible au Mali. La Cédéao doit décider lors d'un sommet le 3 juillet de les lever ou non. lal-kt-sd-mk/emd
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