Un modérateur de contenu porte plainte contre Meta (Facebook) au Kenya

Infos. Un ancien modérateur de contenus pour Facebook au Kenya a porté plainte mardi contre Meta, la maison mère du réseau social, qu'il accuse d'exploitation, un nouveau contentieux pour la plateforme mondiale critiquée par de nombreuses ONG.

Un modérateur de contenu porte plainte contre Meta (Facebook) au Kenya

La plainte décrit des conditions de travail "indignes", des méthodes d'embauches trompeuses aux rémunérations irrégulières et insuffisantes, en passant par le manque de soutien psychologique, la pression du rendement et des atteintes à la vie privée et à la dignité, en violation de la constitution kényane. Elle a été déposée par Daniel Motaung, un sud-africain qui a travaillé pour Sama, un sous-traitant de Meta chargé de la modération des contenus sur Facebook pour des pays d'Afrique de l'est et du sud, une activité essentielle pour retirer de la plateforme les contenus problématiques (violence, harcèlement, désinformation...). "La première vidéo que j'ai vue, c'était une décapitation en direct", a raconté M. Motaung mardi lors d'une conférence de presse organisée par le "Real Facebook oversight board", une association anti-Facebook. "Imaginez ce que ça peut faire à une personne normale, si ensuite vous regardez d'autres vidéos et images et contenus similaires, tous les jours", a continué le jeune homme, qui dit souffrir d'un syndrome post-traumatique. "Nous prenons au sérieux notre responsabilité envers les personnes qui examinent les contenus pour Meta et exigeons de nos partenaires qu'ils fournissent des salaires, des avantages sociaux et un soutien parmi les meilleurs de l'industrie", a réagi un porte-parole de Meta, contacté par l'AFP. Selon Daniel Motaung et ses avocats, qui disent représenter 240 modérateurs de contenu de Sama au bureau de Nairobi, le sous-traitant recrute des employés sans leur dire précisément quel sera leur travail, évoquant des "tâches administratives". La plainte détaille des conditions de travail sous pression, non adaptées à la difficulté et à la pénibilité des tâches. En outre, Sama embauche des "coachs bien-être", dont la formation n'est pas suffisante pour les besoins des modérateurs en termes de santé mentale, et qui n'offrent pas une "relation confidentielle", précisent les avocats. Il y a deux ans, Facebook a été condamné à payer 52 millions de dollars à des milliers de modérateurs de contenu aux Etats-Unis, en guise de compensation pour les traumatismes liés à leur travail. juj/dax [object Object]

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