1er mai: 3.000 manifestants à Rabat, dont le Mouvement du 20 Février

Environ 3.000 manifestants ont défilé dimanche à Rabat, à l'occasion de la Fête du travail, dont quelque 350 jeunes du Mouvement du 20 Février qui réclame des réformes politiques, a constaté l'AFP.

"Le terroriste craint une constitution démocratique", scandaient des jeunes du Mouvement du 20 février, en référence à l'attentat qui a fait 16 morts jeudi à Marrakech.L'explosion dans un café du centre touristique de la ville n'a toujours pas été revendiquée mais les autorités marocaines ont évoqué un procédé qui fait penser aux émules d'Al-Qaïda.

"A bas le despotisme", "Assez à la marginalisation", criaient encore les manifestants du Mouvement du 20 février, une organisation contestataire née dans le contexte des révolutions et troubles dans différents pays arabes.

"La classe ouvrière condamne les actes terroristes de Marrakech", indiquait une banderole de l'Organisation démocratique du travail.

"La classe ouvrière est en tête de la lutte pour la démocratie", mentionnait l'un des principaux syndicats du Maroc, l'Union marocaine du travail (UMT).

Plusieurs manifestants ont également réclamé "le droit à la santé", "le droit à l'emploi" et que les droits de la femme soient garantis dans la nouvelle Constitution.

Le 9 mars, le roi Mohammed VI a annoncé d'importantes réformes constitutionnelles visant notamment à renforcer l'indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs, en réaction à des manifestations pacifiques pour des changements politiques profonds.

Le gouvernement marocain vient par ailleurs d'annoncer une hausse des salaires pour les 800.000 fonctionnaires et une revalorisation du salaire minimum.

A Marrakech, le mauvais temps a conduit à l'annulation du défilé: quelques dizaines de militants seulement se sont réunis pour réclamer des hausses de salaire.

A Casablanca, plusieurs centaines de personnes, principalement des militants syndicaux, se sont rassemblées sous la pluie.