"Je sais que beaucoup sont inquiets de la hausse de l'insécurité due aux activités terroristes dans certaines parties du pays. Le gouvernement travaille dur pour (...) que les élections générales de 2023 soient sûres", a insisté M. Buhari lors d'une allocution diffusée sur les télévisions locales. "Je vous promets également un processus électoral libre, équitable et transparent", a-t-il affirmé, avant d'ajouter: "compatriotes nigérians, votre droit de choisir votre gouvernement sera préservé et protégé". Alors que la campagne présidentielle est officiellement lancée, les principaux partis ayant désigné leur candidat, le chef de l'Etat a lancé un appel à l'unité. "Nous devons garder une attitude raisonable pendant la campagne et l'élection. Il ne faut pas considérer cela comme une question de +faire ou mourir+. La démocratie, c'est que le peuple puisse exprimer sa volonté. Il doit y avoir des gagnants et des perdants", a souligné M. Buhari à l'occasion de la Journée de la Démocratie et qui termine son deuxième mandat sous le feu des critiques pour son bilan jugé catastrophique. Après des années de dictatures militaires, le Nigeria a renoué avec la démocratie en 1999 même si l'insécurité, l'extrême pauvreté, la corruption endémique et le clientélisme perdurent. Le pays est le théâtre d'une insurrection jihadiste vieille de plus de 10 ans dans le nord-est, de bandes criminelles dans le nord-ouest et le centre ainsi que d'une agitation séparatiste dans le sud-est. La plus grande économie d'Afrique, affaiblie par l'impact de la pandémie de Covid-19, subit désormais les retombées de la guerre en Ukraine, qui ont fait grimper les prix des carburants et des denrées alimentaires sur tout le continent. L'ancien gouverneur de Lagos Bola Tinubu et l'ancien vice-président Atiku Abubakar ont respectivement été désignés candidat du Congrès des progressistes (APC), parti au pouvoir, et du Parti démocratique populaire (PDP), principal parti d'opposition. Les deux hommes sont très controversés: ils sont tous deux septuagénaires, richissimes et ont été accusés de corruption à de multiples reprises. Depuis son retour à un régime civil, le Nigeria a organisé six élections nationales qui ont souvent été entachées de fraudes, de difficultés techniques, de violences et de contestations juridiques.
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