Le nouveau ministre des Armées Sébastien Lecornu se rendra le lendemain en Côte d'Ivoire, a précisé l'état-major lors de son point presse hebdomadaire. "J'aurai l'occasion avec la ministre (des Affaires étrangères) Catherine Colonna de me rendre au Niger dans les jours suivant notre fête nationale (le 14 juillet, ndr). Je me rendrai également à Abidjan", avait auparavant annoncé jeudi M. Lecornu devant la commission défense de l'Assemblée nationale, en soulignant la nécessité de "réaffirmer un agenda de sécurité en Afrique". Hier partenaire-clé de Bamako, l'ancienne puissance coloniale est désormais persona non grata et s'apprête à quitter le pays d'ici quelques semaines. La junte au pouvoir depuis 2020 a poussé dehors l'armée française et a fait appel aux Russes, via la sulfureuse société paramilitaire Wagner. "Le fait que la junte malienne fasse davantage confiance à cette milice qu'à la République française est pour le moins curieux", a commenté jeudi le ministre des Armées. Une fois désengagée du Mali, la France aura divisé par deux sa présence au Sahel en ne maintenant que 2.500 militaires environ dans la région. Au Niger, les Français maintiendront plus d'un millier d'hommes et des capacités aériennes (3 avions de chasse, 6 drones armés, 4 à 6 hélicoptères) pour fournir un appui feu et du renseignement dans le cadre d'un "partenariat de combat" avec les forces armées nigériennes (FAN), déployées avec 250 soldats français à proximité de la frontière avec le Mali pour lutter contre les jihadistes. Les Forces françaises en Côte d'Ivoire, elles, comptent quelque 900 hommes, chargés d'appuyer et de soutenir les opérations en Afrique centrale et de l'Ouest, mais aussi de mettre en oeuvre un partenariat militaire avec Abidjan.
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