"Nous sommes préoccupés, c'est le moins que je puisse dire, par le ralentissement de la croissance mondiale et la disponibilité pour l'Afrique de certains produits comme le blé, les engrais et bien sûr par la poussée inflationniste", a déclaré le chef de l'Etat, à l'ouverture de l'Africa CEO Forum, un sommet économique réunissant 1.500 chefs d'entreprises et décideurs politiques, qui se tient jusqu'à mardi à Abidjan. M. Ouattara a notamment cité l'exemple de l'Inde qui a interdit les exportations de blé mi-mai. "Une telle situation inflationniste pousse les gouvernements et les entreprises a réévaluer leur dépendance aux réseaux internationaux. C'est réellement une remise en cause de la mondialisation et de la notion du commerce mondial. Cette situation a été accentuée par la crise en Ukraine", a-t-il ajouté. Avant même la guerre en Ukraine, l'insécurité alimentaire s'était accentuée dans le monde en raison des conflits, des crises climatiques et économiques. Mais le conflit russo-ukrainien a aggravé la crise, les deux pays assurant à eux seuls 30% du commerce mondial de blé. Et avec la guerre, les prix de l'énergie, des aliments et des métaux ont flambé. "Cette convergence des crises offre au continent africain une occasion unique d'opérer les changements structurels nécessaires à la transformation de nos économies", a de son côté affirmé Makthar Diop, directeur général de la Société financière internationale (IFC), une branche de la Banque mondiale. L'Africa CEO Forum doit notamment mettre l'accent sur la souveraineté économique du continent africain.
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