"Cela ne va pas du tout, cet accord ne va pas du tout pour tellement de raisons différentes", a déclaré M. Grandi au cours d'une conférence de presse à Genève, à la veille des premiers départs prévus. "On parle d'un pays avec des structures et des ressources qui exporte ses responsabilités vers un autre pays, le Rwanda", a dénoncé le patron du HCR. Le Royaume-Uni dit "nous faisons cela pour éviter un dangereux périple à ces gens. Permettez-moi d'en douter un petit peu", a lancé M. Grandi, laissant clairement poindre l'ironie. "Protéger les gens d'un voyage dangereux c'est super, c'est vraiment formidable mais faut-il le faire de cette manière ? J'en doute", a t-il poursuivi. "Cela crée un précédent catastrophique", a-t-il encore estimé. Selon le Haut-commissaire, cela pourrait inciter d'autres pays qui reçoivent de nombreux migrants à avancer les même arguments et à fermer leurs frontières. "Est-ce que j'éprouve de la peine pour les gens qui font ces voyages dangereux ? Mais bien sûr et plus que n'importe qui. Et est-ce que je ressens de la révulsion pour ceux qui profitent de cela ? Bien sûr, ce sont des criminels qui doivent être poursuivis, jugés et condamnés parce qu'ils commettent des crimes gravissimes", a souligné M. Grandi. Et d'ajouter: "Mais à partir de là, dire on ne prend plus ces gens-là, retournez chez vous, ce n'est pas juste !". Peu après la conférence de presse de M. Grandi, la justice britannique a annoncé qu'elle rejetait les recours contre les expulsions de migrants au Rwanda, à la veille des premiers vols prévus mardi.
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