M. Victor Mandiga, ministre de l'Economie, du plan et de l'intégration régionale, était en poste depuis 2021. Il a été remplacé pour "garantir le fonctionnement régulier des institutions et par convenance politique", indique un décret présidentiel publié jeudi, sans plus d'explication. Son poste a été provisoirement confié au Premier ministre Nuno Gomes Nabiam, qui dirige un gouvernement de 31 membres. M. Mandiga n'a pas fait de déclaration après son limogeage. Il avait récemment dénoncé l'implication, selon lui, du ministère des Finances dans des dossiers relevant de son attribution. Il s'était également élevé contre la création d'un secrétariat d'Etat à l'intégration régionale, placé sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères. En outre, il n'assistait plus régulièrement aux réunions du gouvernement. "On lui a confié une coquille vide", a affirmé jeudi à l'AFP un responsable de son parti sous couvert d'anonymat. M. Mandiga, économiste de formation, dirige le Parti de la convergence démocratique (PDC), qui compte un siège à l'Assemblée nationale, sur les 102 de l'institution dominée par le camp présidentiel. Il avait soutenu la candidature de M. Embalo lors du second tour de l'élection présidentielle de 2019 remportée par ce dernier face à l'ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira, également chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, ex-pouvoir). La Guinée-Bissau est parmi les derniers pays au monde dans le classement du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) basé sur l'indice de développement humain. Le pays ouest-africain a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974 une multitude de coups d'Etat et de tentatives de coups de force et une succession de gouvernements.
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