Jeudi, la radio d'Etat CRTV avait assuré que les neuf passagers et deux membres d'équipage de l'appareil à hélices de la Cameroon Oil Transportation Company S.A. (COTCO), une compagnie exploitant un pipeline de pétrole, avaient péri dans l'accident. "Les 11 occupants sont décédés, ils ont tous été identifiés et récupérés", a déclaré tard jeudi soir le ministre des Transports, Jean-Ernest Ngallé Bibehe, à quelques journalistes qui l'accompagnaient sur le site de l'accident en pleine forêt près du village de Mimbanga, dans la commune de Bibey. Par groupes de deux, des gendarmes couverts de sueur sortaient de la forêt très dense avec les restes des victimes enveloppés dans des draps blancs, a constaté un journaliste de l'AFP. Après plusieurs heures de recherches, les dépouilles de toutes les occupants ont pu être rassemblées dans le village. "Il y a des corps mutilés, d'autres calcinés", expliquait une responsable du ministère, qui a requis l'anonymat. Cinq kilomètres de marche plus loin, dans l'épaisse forêt, signe de la violence de l'impact au sol: une partie de l'appareil a troué l'épaisse végétation, abattant au passage des arbres pourtant imposants. "Les débris de l'avion sont éparpillés sur 5 kilomètres", explique, anonymement aussi, une responsable des Aéroports du Cameroun, chargée avec d'autres de prélever des indices susceptibles de faire la lumière sur les circonstances de l'accident. Plus de 200 villageois ont participé aux recherches des corps et des débris, en plus des gendarmes. Les deux boîtes noires ont été récupérées et "elle permettront d'élucider les circonstances de cet accident", a déclaré M Bibehe. "Un vent violent soufflait avant le crash, nous pensons que ces mauvaises conditions météo sont à l'origine de l'accident", a assuré un gendarme qui a requis l'anonymat. La marque de l'avion n'a pas été rendue publique mais des médias camerounais évoquent un Dash 8-Q400, appareil à turbopropulseurs du Canadien Bombardier. De même, l'identité et la nationalité des victimes n'ont pas été révélées, mais les médias locaux évoquent une majorité d'employés de la COTCO, une co-entreprise de droit camerounais créée en 1998 notamment par les groupes américains ExxonMobil et Chevron, ainsi que le Tchad et le Cameroun, pour construire et exploiter un pipeline transportant le pétrole brut tchadien vers le port camerounais de Kribi à destination des marchés internationaux. L'avion transportait des employés de COTCO et de compagnies prestataires de service, de Yaoundé à une station de pompage liée au pipeline à Dompta, dans le nord-est.
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