En cuisine, Mme De Souza, marraine de cette première édition, fait mijoter une version togolaise de la feijoada, copieux ragoût de haricots originaire du Portugal, avant de confire du wangash, fromage peul habituellement consommé frit en Afrique de l'Ouest. Grâce à cet événement, qui accueille à Lomé, la capitale, 15 chefs venus de tout le continent, le Togo souhaite être une vitrine de la gastronomie africaine. Le festival peut notamment compter sur la présence de l'un des chefs les plus célèbres de Madagascar, Lalaina Ravelomanana, et du Camerounais Christian Abégan, jury de l'émission culinaire "Star Chef" en Afrique. "Il faut repenser l'Afrique culinaire. Parce qu'il s'agit (d'une cinquantaine) de pays, pas d'un, deux ou trois", souligne M. Abégan. "Au niveau international, les autres pays sur les autres continents ont la possibilité d'avoir d'autres images que tous ces clichés que l'on pose sur l'Afrique culinaire", poursuit le chef. Un sentiment partagé par Mme De Souza qui rappelle par exemple que la cuisine togolaise n'est "pas toujours épicée" et "huileuse". Outre les chefs, une centaine d'exposants sont égalements présents: producteurs, transformateurs, artisans et partenaires internationaux comme la coopération allemande GIZ, qui accompagne des producteurs agricoles au Togo. A l'université de Lomé, où une partie de l'évènement est organisé, les visiteurs dégustent les plats typiques de chaque région du pays. Organisée du 9 au 15 mai, cette édition porte également sur le "manger local". A l'heure où l'invasion russe en Ukraine fait grimper les prix des denrées alimentaires sur tout le continent, le festival invite à explorer "des nouveaux modes de consommation" en remplaçant par exemple le blé importé par de la farine de maïs. Au Togo, comme dans de nombreux pays africains, la cuisine se développe également dans la rue, loin des restaurants chics. En y vendant leurs plats à un prix abordable, les femmes jouent un rôle prépondérant dans la gastronomie africaine, selon Mme de Souza. Les femmes au Togo "sont des cheffes en elles-mêmes", insiste-t-elle. "Le Fesma aujourd'hui c'est cette reconnaissance envers ces dames (...) qui ont fait en sorte qu'on ait envie aujourd'hui de faire ce métier." Les organisateurs espèrent attirer 50.000 visiteurs.
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