Tukur Mamu, éditeur d'un magazine à Kaduna (Nord-Ouest) qui dit faire office de négociateur à la demande des ravisseurs, a affirmé à l'AFP que six hommes et une femme ayant besoin de "soins médicaux urgents", avaient été libérés samedi. Parmi eux figure "un expatrié pakistanais, le seul étranger parmi les otages", a ajouté M. Mamu. Au total, après de premières libérations en juin, "18 otages ont été libérés grâce aux négociations dont j'ai été le fer de lance, tandis que 44 restent en captivité", a précisé l'éditeur du magazine d'information local Desert Herald. Huit personnes avaient été tuées et un nombre indéterminé enlevées le 28 mars lorsque des hommes armés avaient fait exploser une bombe sur une voie ferroviaire, ouvert le feu sur le train reliant Abuja à Kaduna, une ville où sévissent des bandes criminelles. Une semaine plus tard, ils avaient libéré un premier otage pour le ramadan en raison de son "âge avancé". Selon M. Mamu et des sources de sécurité, Ansaru, une faction dissidente du groupe jihadiste Boko Haram, était derrière l'attaque du train. En juin, 11 otages ont été libérés en échange de plusieurs enfants des ravisseurs, selon des sources de sécurité. Selon Mamu aucune rançon n'a été payée pour les dernières libérations, décidées en raison de la détérioration de la santé des otages. "Les ravisseurs avaient auparavant menacé de commencer à exécuter les otages en réponse à l'échec du gouvernement à négocier avec eux et à satisfaire leurs demandes", a-t-il déclaré. Les ravisseurs veulent notamment obtenir la libération de 16 de leurs commandants emprisonnés, dont le chef du groupe, Khalid Barnawi, qui purge une peine de prison à vie. Mardi, plusieurs centaines de détenus dont une soixantaine de jihadistes se sont échappés d'une prison située en banlieue d'Abuja, après une attaque. Parmi ces jihadistes figureraient des combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), de Boko Haram, et d'Ansaru, un groupe affilié à Al-Qaïda qui s'était séparé du courant principal de Boko Haram en 2012. Des commandants d'Ansaru, parmi lesquels Khalid Barnawi, étaient détenus dans ce centre pénitentiaire de moyenne sécurité de Kuje, depuis leur condamnation en 2017. Récemment, Ansaru a fait un retour en force, les autorités nigérianes confirmant l'alliance croissante du groupe avec des bandits dans le district de Birnin Gwari, dans l'État de Kaduna.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.