Dans le bureau numéro 1 de l'école Nganga Edouard, dans le centre de Brazzaville, à peine 100 électeurs sur 680 inscrits avaient glissé leur bulletin dans l'urne à la clôture du vote, fixée à 18h00 (17h00 GMT). Dans un bureau de l'école Nkeoua Joseph, dans la première circonscription de Bacongo (deuxième arrondissement de la capitale), seuls 176 étaient venus voter, sur 986 inscrits. A Gamboma, dans le centre du pays, les responsables disaient avoir enregistré 138 votants sur 500 inscrits. "Je suis venue accomplir mon devoir parce que j'aime mon pays. Mais j'ai surtout besoin du changement. J'ai 61 ans, et je n'ai jamais eu de travail", témoignait en début de matinée Francine Nkounkou, rencontrée dans un bureau de vote de Bacongo. Le Parti congolais du travail (PCT), formation du président Denis Sassou Nguesso (79 ans, dont 38 cumulés à la tête du pays), compte 101 élus (sur un total de 151) dans l'Assemblée sortante. Il a présenté 127 concurrents et compte conserver son emprise. Les conseillers locaux qui seront issus de ces élections sont des grands électeurs qui, à leur tour, éliront les 72 sénateurs de la première chambre du Parlement. Face au PCT, l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, première formation d'opposition) alignait 45 candidats aux législatives, contre 32 pour l'Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas. La Fédération et le Collectif de l'opposition congolaise, dirigés respectivement par Clément Miérassa et l'ancien ministre des Finances Mathias Dzon, avaient choisi de boycotter le vote. "Toutes ces élections sont organisées dans l'irrespect total de la loi. Nous voulons plutôt un dialogue inclusif pour débattre de vrais problèmes du Congo et de la libération des opposants politiques", déclarait récemment à l'AFP M. Miérassa. "A quoi s'attend un parti qui s'exclut du processus démocratique ?" s'est interrogé dimanche Denis Sassou Nguesso, qui a voté à la mi-journée dans le cinquième arrondissement de Brazzaville."Nous sommes sur la bonne voie", a-t-il assuré en saluant un vote dans le calme, également constaté par les observateurs envoyés par l'Union africaine et la CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale). Selon la commission électorale, les premiers résultats, ainsi que le taux de participation, pourraient être connus mardi. Un second tour doit avoir lieu pour les législatives, mais sa date n'a pas encore été annoncée.
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