"Ce jour mardi 14 juin 2022 aux environs de 05H30 locales (04H30 GMT), le détachement de la gendarmerie nationale de Waraou (...) a fait l'objet d'une attaque par des groupes armés terroristes aux guidons de plusieurs dizaines de motos et de véhicules", souligne un communiqué du ministère nigérien de la Défense transmis à l'AFP. Selon un bilan provisoire, huit gendarmes sont morts, trente-trois ont été blessés dont six gravement. Une cinquantaine de "terroristes" ont été tués. Selon le ministère, cette attaque a visé des éléments de la gendarmerie "en mission de sécurisation des villages environnants" de Waraou, située non loin du Burkina. "La réaction énergique des éléments du détachement avec le renfort terrestre et aérien tant national que celui des partenaires a permis de mettre en déroute l'ennemi", poursuit le communiqué. Cinq voitures et un camion des forces nigériennes ont été "détruits" lors des combats, ajoute-t-il, précisant que les opérations de ratissage se poursuivent. Sept agents, membres de la commission électorale nationale (CENI), avaient été tués en février 2021 lorsque leur véhicule a roule sur une mine, à Waraou. Le département de Gothèye est situé dans la région de Tillabéri, qui se trouve dans la zone dite des "trois frontières" entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens, dont l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Ces derniers mois, le président nigérien Mohamed Bazoum a amorcé une nouvelle approche ces derniers mois, celle du dialogue avec des jihadistes, afin de tenter de retrouver la paix. Mais la riposte militaire se poursuit puisque quelque 12.000 soldats nigériens combattent dans une dizaine d'opérations antijihadistes, dont près de la moitié le long des plus 1.400 km de frontières avec le Mali et le Burkina Faso.
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