"Nous, avocats, avons constaté que depuis le début, l'instruction est trop bâclée, trop partiale", c'est pourquoi "nous avons pris l'option de nous retirer" de ce procès, a déclaré à l'AFP Me John Kaboto, un porte-parole du collectif de la défense de M. Beya et de ses coaccusés. Selon Me Kaboto, lors des précédentes audiences, la défense avait, entre autres, introduit des demandes de liberté provisoire et d'autorisation d'accès aux soins médicaux pour les prévenus souffrants. Les juges ne se sont pas prononcés sur ces demandes, alors que le délai légal de réponse est dépassé, a déploré l'avocat. "La cour ne nous met pas en confiance, nous avons donc claqué la porte" et "déposé une requête en récusation (des juges) auprès du premier président de la Haute cour militaire" pour la désignation d'"une composition impartiale", a-t-il ajouté. M. Beya est poursuivi pour "complot et offense contre la personne du chef de l'État" de la République démocratique du Congo, "violation de consignes et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline". Il avait été arrêté le 5 février par l'Agence nationale de renseignement (ANR), qui l'a détenu au secret avant de le transférer deux mois plus tard à la prison de Makala. Son procès a démarré le 3 juin. En plus de François Beya, les autres personnes citées dans ce "complot" contre le chef de l'État sont le brigadier Tonton Twadi Sekele (en fuite), le colonel Tite Cikapa, la commissaire supérieure principale (colonel) Lily Tambwe Mauwa, le lieutenant-colonel Pierre Kalenga Kalenga et un civil, Guy Vanda. Chef de la Direction générale de migration (DGM) sous le régime de l'ex-président Joseph Kabila (2001-2019), M. Beya est devenu en 2019 le "Monsieur sécurité" du président Tshisekedi.
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