Libye: la CPI annonce le décès d'un commandant militaire, met fin aux procédures à son encontre

Infos. La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi le décès de Mahmoud Mustafa Busayf Al-Werfalli, un commandant militaire en Libye soupçonné de crimes de guerre, et avoir mis fin aux procédures à son encontre.

Libye: la CPI annonce le décès d'un commandant militaire, met fin aux procédures à son encontre

La décision de la Cour, qui siège à La Haye, intervient plus d'un an après des informations selon lesquelles Werfalli, un lieutenant du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est du pays, avait été abattu par des hommes armés non identifiés. La Chambre préliminaire "a considéré que le décès de M. Al-Werfalli est établi et décidé que les poursuites engagées à son encontre doivent donc être closes", a déclaré la CPI dans un communiqué, sans indiquer les circonstances de son décès. La décision "fait suite à la notification par l'Accusation du décès de M. Al-Werfalli et à la demande de retrait des mandats d'arrêt, datée du 17 mai 2022", a précisé la CPI, soulignant avoir vérifié "les informations et les éléments fournis par l'accusation, en particulier les déclarations de témoins, les photographies et le matériel des réseaux sociaux". L'ancienne procureure de Cour, Fatou Bensouda, avait déclaré fin mars 2021 vérifier les informations sur le 24 mars du commandant militaire libyen. Mahmoud al-Werfalli, visé par deux mandats d'arrêt de la CPI, a été abattu dans sa voiture avec son cousin à Benghazi (Est) le 24 mars 2021, avait à l'époque appris l'AFP de source de sécurité. Né en 1978, le haut responsable était accusé par la CPI de "crimes de guerre, torture, traitements cruels, crimes contre l'humanité et d'autres crimes inhumains". La Cour avait lancé un premier mandat d'arrêt contre lui en août 2017 pour avoir "directement commis et ordonné" le meurtre de 33 personnes lors d'exécutions sommaires de juin 2016 à juillet 2017 dans la région de Benghazi. Il était visé depuis juillet 2018 par un second mandat d'arrêt pour "crime de guerre" en raison d'accusations d'avoir "exécuté par balle 10 personnes devant la mosquée Bi'at al-Radwan à Benghazi" en janvier 2018.

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