"Nous suivons avec une profonde inquiétude les développements entourant la Compagnie nationale de Pétrole (NOC), qui est vitale pour la stabilité et la prospérité de la Libye et qui est restée politiquement indépendante et techniquement compétente sous la direction de Mustafa Sanalla", a déclaré M. Norland selon un communiqué diffusé par l'ambassade. Le gouvernement libyen basé à Tripoli a annoncé mercredi la nomination d'un nouveau patron à la tête de la NOC, entreprise publique chargée du secteur énergétique dans ce pays. L'exécutif dirigé par Abdelhamid Dbeibah a désigné le banquier Farhat Bengdara à la place de Mustafa Sanalla, interlocuteur de choix des partenaires étrangers en fonction depuis 2014. Mercredi soir, M. Sanalla a annoncé qu'il ne céderait pas son portefeuille. "Cette institution appartient à tous les Libyens, et non à toi et à la famille Dbeibah", a-t-il lancé dans une intervention vidéo en s'adressant à M. Dbeibah. Peu après cette intervention, un groupe armé pro-Dbeibah a encerclé le siège de la compagnie pétrolière à Tripoli. La passation entre l'ancien et le nouveau conseil d'administration, composé de cinq membres, doit avoir lieu jeudi, a affirmé le gouvernement. "Le remplacement annoncé du bureau de la NOC peut être contesté en justice mais ne doit pas faire l'objet d'une confrontation armée", a mis en garde M. Norland, en appelant les responsables libyens à relancer la production de pétrole et de gaz "pour résoudre les problèmes urgents qui affectent la vie de chaque Libyen". Dotée des réserves les plus abondantes d'Afrique, la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, minée par les divisions entre l'Est et l'Ouest du pays. Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis mars: l'un basé à Tripoli et dirigé par M. Dbeibah depuis 2021 et un autre conduit par Fathi Bachagha et soutenu par le camp du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est. La production pétrolière, principale source de revenus de la Libye, est depuis mi-avril l'otage de cette crise institutionnelle. Six gisements et terminaux pétroliers ont été fermés par des groupes proches du camp de l'Est, réclamant le transfert du pouvoir à M. Bachagha ainsi qu'une "répartition équitable" des recettes pétrolières.
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