Cette annonce a été faite par le nouveau chef de l'Etat, élu le 15 mai, lors d'une rencontre avec des parents de soldats mercredi soir, au lendemain de son retour d'une visite officielle en Erythrée. Lors de cette visite, il s'est rendu dans des camps d'entraînement accueillant des troupes somaliennes. "J'y suis allé (en Erythrée) et comme vous avez pu le voir sur les photos, j'ai vu les garçons. Je suis un parent, un père avec des enfants et un grand-père, donc je connais la douleur des parents quand ils n'ont pas de nouvelle de leur enfant", a déclaré Hassan Cheikh Mohamoud. Il a affirmé que son gouvernement travaillait au retour de ces soldats en toute sécurité, sans toutefois donner de détails sur leur nombre, ni sur le calendrier. Il n'a pas non plus évoqué leur éventuelle implication dans la guerre en Éthiopie. La question des soldats somaliens en Erythrée a été source de polémiques et de tensions durant le mandat de son précédesseur, Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo. A plusieurs reprises en 2021, des familles de soldats ont manifesté pour demander des informations sur le sort de leurs fils militaires dont ils étaient sans nouvelle. Des rumeurs évoquaient alors la mort de centaines d'entre eux dans la région du Tigré, où ils auraient été déployés secrètement aux côtés des forces érythréennes qui appuyaient l'armée fédérale éthiopienne dans ses combats menés contre les rebelles tigréens depuis novembre 2020. Dans un rapport en juin 2021, le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Erythrée disait également avoir "reçu des renseignements indiquant que des soldats somaliens ont été transférés de camps d'entraînement militaire, situés en Érythrée, vers la ligne de front au Tigré, où ils ont accompagné les soldats érythréens". Des hommes politiques de l'opposition, dont Hassan Cheikh Mohamoud, avaient sommé le gouvernement de s'expliquer. Les autorités avaient concédé que des soldats avaient été envoyés en Erythrée pour y être formés en vue notamment de combattre ensuite en Somalie les islamistes radicaux shebab, mais démenti toute implication dans le conflit au Tigré. Lors de la passation de pouvoir entre Hassan Cheikh Mohamoud et Farmajo fin mai, ce dernier a pour la première fois déclaré que son gouvernement avait envoyé environ 5.000 soldats en Érythrée pour leur entraînement. Il a expliqué que leur formation s'était terminée l'année dernière mais qu'il avait décidé de reporter leur retour pour éviter toute interférence dans le fragile processus d'élections parlementaires et présidentielle alors en cours. Hassan Cheikh Mohamoud avait fait du retour de ces soldats une promesse de campagne.
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