L'hôtellerie-restauration, déjà en "tension permanente depuis des années", a perdu un grand nombre d'effectifs pendant la crise liée au Covid-19, a expliqué à l'AFP Thierry Grégoire, président de l'Umih saisonniers. C'est pourquoi le patronat "ne s'interdit pas de regarder les bonnes pratiques d'autres secteurs, comme l'agriculture", a-t-il expliqué. Dans le cadre d'une convention que l'Umih veut signer en juin à Tunis, l'organisation mettra en relation l'Aneti, l'agence tunisienne pour l'emploi, et les entreprises françaises souhaitant recruter des saisonniers tunisiens pour cinq mois maximum, payés selon les grilles de salaires de la branche hôtellerie-restauration en France. Ce dispositif qui se mettra réellement en place en 2023 "restera très marginal" car "la priorité reste d'embaucher des demandeurs d'emploi en France, mais le vivier ne permet pas de pourvoir tous les postes", a précisé le responsable patronal. Les employeurs devront pouvoir loger ces salariés tunisiens. Depuis 2003, un accord sur l'échange de jeunes professionnels entre les deux pays donne accès au marché du travail français aux jeunes Tunisiens diplômés ou expérimentés dans de nombreux secteurs (construction, hôtellerie-restauration, informatique, médical, services à la personne...) et permet à de jeunes professionnels français d'aller travailler en Tunisie. La France compte de tels accords bilatéraux avec une douzaine de pays (Maroc, Argentine, Bulgarie, Canada, Estonie, Etats-Unis, Hongrie, Pologne...).
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.