Rien n'a filtré à ce stade sur ses motivations. Ce "tireur isolé, porteur d'une arme de guerre de type AK47 et de quatre chargeurs garnis des deux côtés de sa ceinture, a ouvert le feu sur les populations innocentes" de quatre villages de la localité de Belel, dans la région de l'Adamaoua, a déclaré dans un communiqué Yves Bertrand Awounfac Alienou, préfet du département de la Vina où est situé Belel. Ces attaques ont fait "sept morts et deux blessés graves", selon le préfet, bilan confirmé par la télévision d'Etat Cameroon Radio-Télévision (CRTV) qui évoque un "tueur en série" et précise que quatre de ses victimes sont mortes sur le coup et trois de leurs blessures à l'hôpital. Le tireur a pris la fuite et est "introuvable", selon la CRTV. Le préfet Awounfac Alienou a assuré que les forces de sécurité sont mobilisées pour le retrouver mais a appelé la population à se "mobiliser massivement (...) en groupes d'auto-défense pour le traquer". Par le passé, l'Adamaoua, frontalier avec la Centrafrique et le Tchad, était le théâtre de prises d'otages régulières avec demandes de rançons. Ces rapts, en régression, sont souvent imputés par l'armée à des groupes criminels venant du Tchad, de la Centrafrique et du nord du Cameroun. Une opération militaire de lutte contre les kidnappings a été lancée il y a plus de deux ans et a déjà abouti à la libération de 46 otages et la saisie de 36 armes de guerre et 2228 munitions entre 2018 et 2020, selon un bilan dressé par le Bataillon d'intervention rapide (BIR), une unité d'élite de l'armée déployée dans la région.
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