Présidée par le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, cette concertation a réuni des représentants de la chambre basse du Parlement libyen, du Conseil présidentiel ainsi que des représentants du candidat à l'élection présidentielle avortée de décembre, Seïf Al-Islam Kadhafi, fils de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, tué durant la révolte de 2011. Il n'a pas été possible de savoir si tous les protagonistes libyens étaient représentés, notamment ceux des deux gouvernements rivaux, l'un basé à Tripoli dans l'Ouest, l'autre, soutenu par le Parlement, installé provisoirement à Syrte (centre). Au nombre des principes adoptés pendant la réunion de Brazzaville figure "le rejet total de toute forme d'internationalisation de la crise libyenne et la nécessité d'éloigner tout ce qui entrave la voie de réconciliation, des ingérences étrangères", selon les termes du communiqué. Ces participants ont dit aussi "condamner l'usage du discours de haine, les actes de violence, le mépris, les insultes, la calomnie, l'arrogance et autres attitudes et comportements contraires à la fraternité, à l'entente, à la solidarité et au pardon". La réunion s'est tenue en présence de MM. Chris Mburu et Pr Mohamed El Hacen Lebatt, respectivement représentant du système des Nations unies au Congo et conseiller stratégique du président de la Commission de l'Union africaine (UA). La Libye est en proie à une crise politique majeure depuis la chute du régime de Kadhafi, minée par les divisions entre l'Est et l'Ouest du pays. Un double scrutin présidentiel et législatif, initialement prévu en décembre dernier et sur lequel la communauté internationale fondait de grands espoirs pour enfin stabiliser ce pays d'Afrique du Nord après une décennie de chaos, a été reporté sine die, en raison de profondes divergences sur la base juridique des élections et la présence de candidats controversés. Les médiations pour la pacification de la Libye sont nombreuses, mais aboutissent rarement à une solution. Fin juin, des pourparlers menés sous l'égide de l'ONU ont échoué une nouvelle fois à résoudre les divergences entre les institutions libyennes rivales. Depuis l'éclatement de la crise libyenne en 2011, le Congo a accueilli plusieurs réunions et sommets en vue de sa résolution. Le président Sassou Nguesso est président du Comité de haut niveau de l'UA sur le Libye. "La solution à la crise libyenne viendra de l'Afrique", a déclaré le ministre Jean-Claude Gakosso, estimant qu'à cause de la crise entre la Russie et l'Ukraine, la communauté internationale regardait de moins en moins vers l'Afrique. Reçu jeudi par le président Sassou Nguesso, Richard Norland, envoyé spécial des Etats-Unis pour la Libye, a indiqué avoir échangé sur les "efforts déployés par le Congo et l'UA pour (...) stabiliser la situation et préparer les élections en Libye".
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