L'identité des huit hommes et la durée de leur détention n'ont pas été rendues publiques dans le décret de grâce publié par l'AMI. Le groupe de personnes graciées compte sept Mauritaniens et un Syrien, Hassen Nejjar qui était accusé d'"apologie du jihadisme violent", a affirmé samedi à l'AFP une source de sécurité. "Aucun (des membres du) groupe gracié n'a participé directement à des opérations jihadistes", a déclaré samedi à l'AFP un spécialiste mauritanien du terrorisme au Sahel, Isselmou Ould Salihi. Ils ont été condamnés pour "appartenance à un groupe ou apologie du jihadisme. Le plus célèbre parmi eux, Teghi Ould Youssouf, avait été livré par le Niger à la Mauritanie en 2010" à la suite d'un mandat d'arrêt international émis par Nouakchott en 2007, a-t-il dit. Teghi Ould Youssouf "avait alors participé, en appui logistique, à une opération qui devait viser l'ambassade d'Israël à Nouakchott en 2007 avant de prendre la fuite pour le Mali, puis le Niger où il avait été arrêté", a-t-il ajouté, sans préciser sa nationalité. Les huit prisonniers ont été graciés après que leur repentir "a été documenté par un comité d'oulémas érudits", selon l'AMI. La mesure de grâce entre "dans le cadre de l'approche nationale de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, qui repose sur des axes qui incluent le dialogue". Elle vise aussi à "réhabiliter les détenus", ajoute l'Agence. La Mauritanie a à plusieurs reprises organisé des séances de dialogue avec ses prisonniers jihadistes, depuis l'ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz (2008 à 2019), pour obtenir leur repentir et les réinsérer dans la vie sociale. Une trentaine d'entre eux en avait déjà bénéficié. Le pays sahélien, où beaucoup d'attaques ont été menées jusqu'en 2011 par les islamistes, notamment des attentats et des enlèvements meurtriers, les a ensuite combattus avec succès sur son territoire, selon des spécialistes.
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