S'exprimant lors d'une visite officielle en Afrique du Sud, M. Ouattara a exprimé l'espoir d'une solution rapide au différend qui a tendu les relations entre les deux pays d'Afrique de l'Ouest. "La Côte d'Ivoire ne peut pas du tout s'investir dans une tentative de déstabilisation d'un pays quelconque et surtout d'un pays voisin", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Pretoria. Le chef de l'Etat ivoirien a demandé la libération de ses soldats, qui, selon lui, ont été injustement arrêtés et qualifiés de "mercenaires" par les autorités maliennes. M. Ouattara a aussi exhorté les Nations unies à faire la lumière sur cette affaire après l'arrestation des 49 soldats ivoiriens après avoir atterri à l'aéroport de Bamako le 10 juillet. "Tout le monde regrette cette situation", a-t-il déclaré. Selon Abidjan, ces soldats devaient prendre la relève d'autres Ivoiriens déployés au Mali en tant qu'Elements nationaux de soutien (ENS), une procédure de l'ONU permettant aux contingents des missions de maintien de la paix de faire appel à des prestataires extérieurs à l'ONU pour des appuis logistiques. Ces arrestations sont intervenues dans un contexte de frictions croissantes entre les militaires au pouvoir à Bamako et leurs partenaires. Ils se sont détournés de la France et de leurs alliés traditionnels à la faveur de la Russie, pour tenter d'endiguer la propagation jihadiste qui a gagné le centre du pays ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins. Mercredi, les autorités maliennes ont ordonné l'expulsion du porte-parole de la mission de l'ONU au Mali, Olivier Salgado, lui reprochant d'avoir posté sur le réseau social Twitter des "informations inacceptables" corroborant la version ivoirienne, au lendemain de l'arrestation des 49 soldats. Le Mali, pays enclavé au coeur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d'État militaires en août 2020 et en mai 2021. Après un long bras de fer avec les pays voisins de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), la junte a récemment adopté un calendrier de transition devant permettre un retour des civils au pouvoir en mars 2024. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d'insurrections indépendantistes et d'actions jihadistes sanglantes dans le nord. ub/sn/cl/cpy [object Object]
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