Au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno, tué au front contre des rebelles en avril 2021, son fils le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno avait été proclamé président à la tête d'un Conseil militaire de transition de 15 généraux. Il avait aussitôt promis des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois, après un "Dialogue national inclusif" avec toute l'opposition politique et tous les innombrables mouvements rebelles précédé de négociations de paix avec une cinquantaine de groupes armés. "Nous avons eu des discussions avec le médiateur à qui nous avons fait part de nos griefs par écrit et nous avons eu toutes les réponses", a indiqué samedi à l'AFP le colonel Adoum Yacoub, porte-parole d'un groupe comprenant 19 mouvements sur la cinquantaine qui négocient depuis plus de quatre mois dans la capitale du Qatar. Le 16 juillet dernier, une vingtaine de groupes rebelles avait décidé de suspendre sa participation aux discussions en accusant le régime tchadien de "harcèlement, achat de conscience, intimidations, menaces, désinformation". Ils dénonçaient également le choix de la nouvelle date du 20 août fixant la tenue du dialogue national inclusif pris sans aucune consultation, affirmant qu'il s'agissait d'une tentative "d'exclure" de nombreux groupes armés du dialogue. "On a parlé de vive voix avec le médiateur jeudi à l'hôtel pendant plus de quatre heures, ce qui nous a conduit à lever notre suspension et donner une nouvelle chance aux négociations", a rapporté à l'AFP Brahim Hissein, membre de la délégation à Doha et chargé des relations extérieures de la représentation du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT). Abderamane Koulamallah, porte-parole de la junte, a salué de son côté "la clairvoyance de [ses] frères".
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