"A Entebbe, Sergueï Lavrov est accueilli par son homologue ougandais" Jeje Odongo, a écrit la porte-parole Maria Zakharova en publiant sur Telegram une photo des deux ministres des Affaires étrangères. Entebbe, localité proche de Kampala, abrite l'aéroport international de la capitale ougandaise. Selon l'agence de presse russe TASS, M. Lavrov devait s'entretenir mardi avec le président ougandais Yoweri Museveni. Contactées lundi par l'AFP, les autorités ougandaises n'étaient pas en mesure de fournir plus de détails sur le programme de cette visite. Mais dimanche, le gouvernement ougandais avait annoncé sur son compte Twitter la visite de "deux jours" du chef de la diplomatie russe. "Le président Yoweri Museveni qui s'est rendu pour la dernière fois en Russie en 2019 a appelé à des relations bilatérales renforcées, notamment dans les domaines de la défense et de la sécurité, de la coopération économique et technique", a écrit le gouvernement. M. Lavrov s'est auparavant rendu en Egypte et au Congo, où il a tenu à rassurer ses partenaires après l'accord sur des "couloirs sécurisés" pour les exportations de grains d'Ukraine et de Russie qui doit éloigner les risques d'insécurité alimentaire en Afrique. L'accord signé vendredi à Istanbul prévoit notamment l'instauration de couloirs sécurisés afin de permettre la circulation en mer Noire des navires marchands et l'exportation de 20 à 25 millions de tonnes de céréales bloquées en Ukraine. L'exportation de blé, maïs et tournesol d'Ukraine se faisait à 90% par la mer et pour l'essentiel par Odessa, principal port ukrainien en mer Noire. Or, L'armée russe a bombardé samedi le port d'Odessa, au lendemain de la signature de l'accord. "Rien ne figure dans les engagements pris par la Russie, notamment dans le cadre des accords signés le 22 juillet à Istanbul, qui nous interdirait de poursuivre l'opération militaire spéciale, en détruisant des infrastructures militaires" ukrainiennes, a insisté lundi Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un tête-à-tête d'une heure avec le président Denis Sassou Nguesso à Oyo, à 400 km au nord de Brazzaville. Selon lui, les frappes russes ont visé uniquement des infrastructures militaires, "à une importante distance du terminal des céréales".
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