Les funérailles de l'ex-chef d'Etat peuvent avoir lieu en Angola mais "après les élections prévues le 24 août", pour éviter une "récupération politique inacceptable" de sa figure par les autorités, ont écrit cinq de ses enfants dans une lettre à laquelle l'AFP a eu accès mercredi. En outre, "la consolidation de l'héritage politique" de l'ex-président doit passer par "l'adoption d'une loi d'amnistie générale et la fin des procédures judiciaires et institutionnelles" engagées "contre de nombreux Angolais", ajoute la lettre. À son arrivée à la présidence angolaise en 2017, l'ancien dauphin de dos Santos, Joao Lourenço, candidat à sa réélection en août, avait surpris en lançant une vaste campagne anti-corruption ciblant en particulier la famille de son prédécesseur. Signe de dissensions à l'intérieur même de la famille dos Santos, Tchizé dos Santos, l'une des filles de l'ex-président angolais, dont le nom apparait sur cette lettre a "catégoriquement" nié l'avoir signée, selon un message transmis par ses avocats à l'AFP. Tchizé dos Santos, qui a porté plainte en Espagne quelques jours avant la mort de son père pour "tentative d'homicide", a réclamé après son décès une autopsie et s'est opposée au retour de son corps en Angola, assurant qu'il souhaitait "être enterré dans l'intimité en Espagne". Un tribunal de Barcelone a ordonné vendredi dernier que le corps de dos Santos reste à l'institut médico-légal le temps que des examens d'autopsie complémentaires soient effectués. José Eduardo dos Santos, qui a régné d'une main de fer sur l'Angola de 1979 à 2017, est décédé le 8 juillet à l'âge de 79 ans dans une clinique de Barcelone, ville où il résidait. Il est accusé d'avoir largement détourné les ressources de l'Angola, pays riche en pétrole, au profit de sa famille et de ses proches. L'une des signataires de la lettre, sa fille aînée Isabel, 49 ans, était autrefois considérée comme la femme la plus riche d'Afrique par Forbes. Elle est désormais traquée par les juges et fait face à une kyrielle d'enquêtes pour corruption. Un autre des signataires, son fils Jose Filomeno, 44 ans, a été condamné en 2020 à cinq ans de prison pour avoir tenté de détourner jusqu'à 1,5 milliard de dollars d'un fonds souverain de l'Etat.
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