Qualifiant certains membres du gouvernement de "voyous", l'opposant a affirmé, lors d'une conférence de presse à Harare, que ceux-ci "incitent à la violence, coordonnent la violence et parrainent la violence". Le Zimbabwe est dirigé depuis l'indépendance du Royaume-Uni en 1980 par la Zanu-PF. La Coalition des citoyens pour le changement (CCC) de Nelson Chamisa est considérée comme le principal adversaire du parti au pouvoir. Au cours de la semaine écoulée, plusieurs partisans de l'opposition ont été battus et leurs véhicules endommagés, dans quatre différentes zones rurales du pays d'Afrique australe, alors qu'ils se rendaient à des réunions politiques, a dénoncé M. Chamisa. "Il y a des violences sans précédent, la terreur est devenue quotidienne", a-t-il fustigé. Quatre journalistes ont également été visés, selon un communiqué du Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Ils ont été victimes jeudi d'une "agression brutale" en marge d'un rassemblement. La police a déclaré qu'aucune violence n'a été signalée et assuré qu'elle "suivrait l'affaire". L'actuel président, Emmerson Mnangangwa, qui a succédé en 2017 à Robert Mugabe au pouvoir pendant 37 ans, avait promis de tourner la page de l'autoritarisme. Mais il est régulièrement accusé de museler les voix dissidentes, notamment par le biais d'arrestations arbitraires. En mars, la CCC a remporté deux tiers des sièges lors d'élections législatives et locales partielles, laissant entrevoir une chance aux élections générales l'an prochain. En 2018, la Zanu-PF l'avait emporté de justesse. Le Zimbabwe est en proie depuis des années à une économie à l'agonie, plombée par une inflation galopante, des coupures d'électricité endémiques et une pauvreté criante.
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