"Une attaque terroriste a causé la mort d'au moins sept civils ce matin aux environs de 05H00 (GMT et locales) dans la zone de Nadiabonli", a indiqué à l'AFP une source militaire. Des habitants ont donné un bilan légèrement différent, évoquant "huit morts et des blessés", "tous des conducteurs civils". "L'attaque a visé une partie d'un convoi logistique de la mine d'or de Boungou, située dans la localité de Nadiabonli après des difficultés techniques (qui l'empêchait) de poursuivre son chemin", a précisé la source militaire. Les mines d'or burkinabè sont régulièrement ciblées par des groupes armés. En novembre 2019, des hommes armés non identifiés avaient ainsi tendu une embuscade à un convoi de cinq cars, escortés par des militaires, transportant des travailleurs de la même mine Boungou. L'attaque avait fait 38 morts parmi les employés, selon un bilan officiel, entraînant une fermeture de la mine, propriété du canadien Semafo, pendant trois mois. Le 2 avril, une vingtaine de personnes avaient été tuées dans l'attaque d'une mine d'or artisanale dans le nord du Burkina Faso. Le 12 mars, ce sont onze personnes qui avaient également été tuées dans l'attaque d'une autre mine artisanale à Baliata, une localité située dans la région du Sahel, également dans le nord du Burkina. Deux jours plus tôt, une attaque similaire avait visé une mine d'or sauvage de Tondobi, une localité de la commune de Seytenga, près de la frontière nigérienne, faisant une dizaine de morts. Face à l'insécurité, le producteur d'or russe Nordgold avait annoncé en avril l'arrêt des activités de la mine d'or de Taparko, principale mine privée du Burkina, située dans le nord. Le Burkina Faso, en particulier le nord et l'est, est le théâtre d'attaques jihadistes depuis 2015, perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait plusieurs milliers de morts et près de deux millions de déplacés. Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'inefficacité face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa "priorité", mais les attaques contre civils et militaires se multiplient depuis le coup d'Etat.
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