Les Etats-Unis notent qu'"une large partie de la société civile tunisienne, des médias et des partis politiques ont exprimé de profondes inquiétudes quant au référendum" de lundi, relevant notamment "l'absence d'un processus inclusif et transparent", a déclaré Ned Price devant des journalistes. Washington constate aussi "les inquiétudes sur le fait que la nouvelle Constitution inclut des mécanismes de contrepoids affaiblis, qui pourraient compromettre la protection des droits humains et des libertés fondamentales", a-t-il ajouté, soulignant la "faible participation". La nouvelle Constitution, voulue par le président Kais Saied, accorde de vastes prérogatives au chef de l'Etat, au point de mettre en péril la toute jeune démocratie tunisienne. Les opérations de dépouillement étaient toujours en cours mardi en fin d'après-midi, mais son adoption ne fait guère de doute. Les défenseurs des droits humains et l'opposition dénoncent l'absence de contrepouvoirs et de garde-fous dans ce texte. Les Etats-Unis sont de plus en plus critiques vis-à-vis de Kais Saied, qui s'est emparé de tous les pouvoirs le 25 juillet 2021, arguant que le pays était ingouvernable, après avoir été élu démocratiquement en 2019.
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