Les deux dirigeants ont ensuite dit quelques mots à la presse. Le président Tebboune a salué une "visite excellente et réussie" de son homologue français en Algérie, assurant qu'elle "a permis un rapprochement qui n'aurait pas été possible sans la personnalité même du président Macron". Selon le président algérien, qui s'est exprimé en français, les deux pays vont également "agir ensemble dans beaucoup de domaines en dehors de l'Algérie et la France". "Ce rapprochement va nous permettre d'aller très très loin". M. Tebboune a mentionné la réunion de très haut niveau qui a réuni à Alger vendredi les présidents et les services de sécurité des deux côtés, y compris l'armée, "pour la première fois depuis l'indépendance" de l'Algérie en 1962, annonçant des actions communes "dans l'intérêt de notre environnement géopolitique". Pour "rehausser leurs concertations politiques", Paris et Alger vont instaurer un "Haut conseil de coopération" au niveau des chefs d'Etat, afin "d'approfondir dans un esprit de confiance et respect mutuels, des réponses adaptées aux questions bilatérales, régionales et internationales", prévoit la Déclaration d'Alger. Selon la déclaration, ce "nouveau partenariat privilégié" est "devenu une exigence dictée par la montée des incertitudes et l'exacerbation des tensions régionales et internationales" "Il fournit un cadre pour concevoir une vision commune et une démarche étroitement concertée pour faire face aux nouveaux défis globaux (crises globales et régionales, changement climatique, préservation de la biodiversité, révolution numérique, santé...)", dit la Déclaration. Pour M. Macron, la Déclaration d'Alger va permettre de faire en sorte que "l'intimité se renforce en ayant un dialogue permanent sur tous les sujets. Y compris les sujets qui nous empêchaient d'aller de l'avant, car ils revenaient sans cesse, la mémoire par exemple". La question mémorielle autour de la colonisation française (1830-1962) avait provoqué une grave brouille entre les deux pays à l'automne dernier. La commission mixte d'historiens décidée pendant la visite de M. Macron pour aplanir les dissensions et affronter "avec courage" le passé, selon les mots du président français, "pourrait être installée dans les 15 à 20 jours qui suivent", a annoncé M. Tebboune.
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