"Trois volontaires pour la défense de la patrie", des supplétifs civils de l'armée, ont été tués jeudi par l'explosion d'un engin explosif artisanal "sur l'axe Markoye-Tokabangou, dans la province de l'Oudalan", frontalière du Niger et du Mali, a expliqué une source sécuritaire. Par ailleurs, "des soldats d'une équipe de patrouille ont été victimes d'une attaque à l'IED (engin explosif artisanal) hier (mercredi) à Diamana, dans la province du Yagha", frontalière du Niger, a ajouté cette source, précisant que "six éléments" avaient été tués. Cette attaque a été confirmée par une autre source sécuritaire qui précise que le véhicule des soldats "en mission de reconnaissance sur l'axe Sebba-Dori a sauté sur une mine". Un pont de franchissement à Dinalaye, toujours sur l'axe Sebba-Dori, a également été dynamité par des individus dans la même journée de jeudi, a ajouté cette source. Ces dernières semaines, des groupes jihadistes ont entrepris de détruire à la dynamites plusieurs ponts sur les grands axes menant vers les villes du nord du pays, comme Dori et Djibo. Les attaques avec des engins artisanaux se sont multipliées depuis 2018 au Burkina Faso, coûtant la vie à près de 400 personnes - civils et militaires -, selon un décompte de l'AFP. Ces attaques sont souvent couplées à des embuscades. Pays sahélien pauvre, le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 million de déplacés. Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l'Etat, selon des chiffres officiels.
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