Les présumés membres des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué l'agglomération de Beu-Manyama, dans le territoire de Beni, dans la nuit de dimanche à lundi, ont indiqué des habitants. "Trois soldats ont été tués au cours de cette incursion des ADF et deux autres blessés", mais aussi de "nombreux civils", a déclaré à l'AFP Charles Endukadi, un chef local. Le "bilan provisoire" est de "13 personnes tuées : 10 civils et trois militaires", a précisé Kinos Katuo, président de la société civile de Mamove dont dépend Beu-Manyama, à environ 70 km au nord-ouest de Beni. Le lieutenant qui commandait l'unité de l'armée fait partie des victimes. "Nous regrettons fortement la mort de ce commandant (...) qui défendait l'agglomération et protégeait la population", a-t-il ajouté. M. Kinos a estimé par ailleurs que ce drame était survenu alors que les responsable militaires, au niveau du commandement de l'armée, n'avaient pas donné suite aux "alertes" qui appelaient à "renforcer les troupes locales". Interrogé par l'AFP, le porte-parole de l'armée dans la région, le capitaine Anthony Mualushayi, n'a pas commenté immédiatement cette attaque. Il a en revanche indiqué dans un communiqué que, dimanche, les Forces armées de la RDC (FARDC) "se sont affrontées (...) aux terroristes" des ADF vers la rivière Samboko, à deux kilomètres de Beu-Manyama. Selon lui, "l'armée régulière a réussi à neutraliser (tuer) trois terroristes (...) et récupérer deux armes de guerre de type AK47". Les FARDC ont continué lundi avec les opérations de fouille de cette zone "pour mettre hors d'état de nuire ces jihadistes", a-t-il ajouté. Le groupe ADF est présenté par l'organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale. Il est accusé de massacres de milliers de civils dans l'est de la RDC et d'attentats jihadistes en Ouganda.
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