Sébastien Raoult a été interpellé le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans le cadre d'une affaire de cyberpiraterie, a ajouté la source policière, sans autre précision. Selon les médias marocains, citant une source policière, cette arrestation a été "le fruit d'une coopération entre la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) marocaine et le FBI". Le jeune homme avait abandonné sa formation en informatique en décembre dernier avant de partir pour trois mois de vacances au Maroc, d'après le récit de son père, Paul Raoult. "Je suis persuadé que mon fils est innocent, et qu'il est utilisé comme une monnaie d'échange. Quelqu'un a sans doute usurpé son identité. Des choses ne sont pas claires dans cette histoire, c'est un scandale politico-judiciaire", a affirmé ce dernier à l'AFP, ajoutant que "les Etats-Unis croient que leurs lois doivent s'appliquer dans le monde entier". "Il n'a séjourné qu'en France et au Maroc. Si piraterie il y a eue, c'est depuis la France. Le juge naturel est le juge français", a souligné auprès de l'AFP son avocat Me Philippe Ohayon, qui demande à ce que son client soit extradé vers la France et non aux Etats-Unis. Il a adressé des courriers en ce sens au président de la République française Emmanuel Macron, au ministre de la Justice français Eric Dupond-Moretti et au parquet d'Epinal dans les Vosges, où est domicilié son client. Le procureur de cette ville, Frédéric Nahon a confirmé à l'AFP avoir reçu ce courrier et qu'il était "en cours de traitement" par les services. "Nous ressentons une forme d'impérialisme judiciaire américaine", a ajouté Me Ohayon. Sollicité par l'AFP, le parquet marocain n'a pas donné suite. Le jeune homme est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. Selon L'Obs, le FBI le soupçonne d'appartenir à un groupe de hackers -- les "ShinyHunters", une référence à l'univers des Pokémon -- accusés d'être "des cybercriminels prolifiques" par les autorités américaines. Ces dernières réclament l'extradition de M. Raoult pour des faits de "complot en vue de commettre une fraude et abus électronique", "fraude électronique" et "vol d'identité grave", toujours selon L'Obs. Parmi les sociétés que ce groupe aurait visées figure notamment Microsoft. M. Raoult risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés. isb-agr-jpa-ari/hj [object Object]
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.