Le précédent bilan faisait état d'au moins onze soldats tués et d'une cinquantaine de civils disparus dans l'attaque d'un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo, capitale régionale enclavée dans le nord du pays et sous pression constante depuis plusieurs années des groupes jihadistes. Mardi, un message interne à l'armée, authentifié par l'AFP, faisait état d'une cérémonie prévue vendredi pour les obsèques de 27 soldats morts à Gaskindé. Le document ne fait pas état des civils disparus. Le convoi de ravitaillement, composé de dizaines de camions, avait été attaqué sur la route par des hommes armés, jihadistes présumés, par un mode opératoire désormais répété dans cette zone excentrée du Faso. Ces convois, escortés par l'armée, ravitaillent des villes du nord soumises à un blocus de groupes jihadistes qui ont récemment dynamité des ponts sur des grands axes routiers. Le Burkina Faso a été le théâtre d'un putsch vendredi, huit mois après un premier coup d'état. Le capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Faso, a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, sur fond notamment de désaccords internes à l'armée quant au manque de résultats dans la lutte contre les jihadistes. Depuis 2015, les attaques régulières de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI) ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.
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