Ces législatives ont valeur de test avant la présidentielle de février 2024. L'opposition veut mettre à profit le scrutin pour imposer une cohabitation au président Macky Sall et freiner les intentions qu'elle lui prête de vouloir faire un troisième mandat. Le président Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, maintient le flou sur ses intentions en 2024. Une défaite aux législatives pourrait contrarier ses projets. A Dakar, la coalition au pouvoir a mobilisé vendredi soir des milliers de personnes au son de musiques locales, de tam-tams et de sifflets, selon un journaliste de l'AFP. Elle a organisé d'autres rassemblements, dont un ayant réuni des milliers de personnes à Matam (nord), selon des images de la télévision privée TFM. Sa tête de liste, l'ex-Première ministre Aminata Touré, a mis en avant tout au long de la campagne les réalisations du président Sall, dans notamment les infrastructures, l'électricité et l'eau. Le chef de la principale coalition de l'opposition, Ousmane Sonko, a terminé la campagne en Casamance avec des caravanes qui ont drainé des foules et doivent se terminer à Ziguinchor, principale ville de cette région du sud dont il est le maire, selon des images sur les réseaux sociaux. La campagne s'achève après trois semaines marquées par des violences qui ont fait plusieurs blessés. M. Sonko et d'autres figures de l'opposition ont été contraints de renoncer aux élections après l'invalidation par le Conseil constitutionnel des titulaires de la liste nationale de leur coalition, invoquant l'inéligibilité d'une candidate qui figurait par inadvertance à la fois parmi les titulaires et les suppléants. Plusieurs manifestations, ayant fait trois morts en juin, ont été organisées contre cette décision avant que le 29 juin, l'opposition ne calme le jeu en acceptant de participer au scrutin, qu'elle menaçait jusqu'alors d'empêcher. Le scrutin législatif, à un seul tour, vise à renouveler pour cinq ans les 165 sièges du Parlement monocaméral largement contrôlé par le camp présidentiel. Macky Sall a aussi promis de nommer un Premier ministre - poste qu'il avait supprimé puis rétabli en décembre 2021 - au sein de la formation victorieuse des élections. Sept millions d'électeurs sont appelés à choisir entre huit coalitions.
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