Le manifestant, qui n'a pas été identifié, a succombé à ses blessures après avoir été "touché à la tête par une cartouche de gaz lacrymogène et renversé par un véhicule des forces de sécurité" lors de manifestations à Khartoum, a indiqué le syndicat de médecins prodémocratie. Selon cette source, ce dernier décès porte à 117 le bilan de la répression des manifestations anti-coup d'Etat qui dénoncent régulièrement le putsch du 25 octobre 2021, mené par le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhane. Le putsch a mis fin à un fragile partage du pouvoir conclu entre civils et militaires après la destitution par l'armée en 2019 du dictateur Omar el-Béchir au pouvoir durant trois décennies. Après ce coup de force, la communauté internationale a gelé son aide pourtant vitale. Selon l'ONU, un Soudanais sur trois a besoin d'aide humanitaire dans un pays où l'inflation avoisine chaque mois les 200%, la monnaie est en chute libre et le prix du pain a été multiplié par dix depuis le putsch. Les manifestations ont été ravivées le 30 juin lorsque des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées et que neuf personnes ont été tuées, selon des médecins. Début juillet, le général Burhane avait annoncé que l'armée laissait les civils former seuls un gouvernement mais le principal bloc civil avait rejeté cette proposition, dénonçant un "retrait tactique" destiné à maintenir l'influence de l'armée dans le pays. Les manifestants affirment eux qu'il n'y aura "ni négociation, ni compromis" avec le pouvoir militaire. Le mois dernier, le chef soufi Al-Tayeb al-Jed a de son côté lancé une initiative réunissant militaires, dignitaires tribaux, diplomates et islamistes de la dictature déchue autour d'une feuille de route censée relancer la transition démocratique.
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