Après une semaine de tirs et d'incendies ayant fait 105 morts fin juillet, les tribus africaines Haoussa et Barta avaient conclu un cessez-le-feu et promis de renégocier une paix durable dans cette région du sud-est du Soudan, frontalière de l'Ethiopie. Mais "les heurts tribaux ont repris jeudi" et "sept personnes ont été tuées et 23 blessées", notamment à al-Roseires, où les tribus rivales avaient incendié les échoppes des unes et des autres en juillet, a indiqué l'agence soudanaise Suna, sans préciser si les morts étaient des civils ou des combattants. Mohammed Mokhtar, un habitant, a affirmé à l'AFP par téléphone que "des tirs et des incendies de maisons ont lieu depuis (vendredi) matin" non loin d'al-Roseires. Le conflit entre ces deux tribus est né de la très sensible question de l'accès à la terre dans un pays, parmi les plus pauvres au monde, où l'agriculture et l'élevage représentent 43% des emplois et 30% du PIB. La coutume ancestrale interdit aux Haoussa, arrivés les derniers dans le Nil Bleu, de posséder la terre, ce qu'ils contestent. Leurs affrontements avaient forcé 31.000 personnes à se déplacer, pour beaucoup encore réfugiés dans des camps de fortune ou des écoles. Les conflits tribaux ont fait des centaines de morts ces derniers mois au Darfour, une région de l'ouest du Soudan frontalière du Tchad, notamment, disent les experts, du fait du vide sécuritaire créé par le putsch du 25 octobre 2021 à Khartoum.
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