L'ancien ministre sénégalais a précédemment été représentant de l'ONU en Afrique centrale, conseiller spécial du secrétaire général pour Madagascar ou encore représentant spécial adjoint pour la mission de l'ONU au Mali. Son prédécesseur, le Slovaque Jan Kubis, avait abruptement démissionné en novembre dernier. Depuis le poste était vacant, le Conseil de sécurité, dont l'aval est nécessaire, ayant rejeté plusieurs propositions du secrétaire général. Il y a quelques jours, des sources diplomatiques avaient indiqué à l'AFP que les membres du Conseil étaient désormais d'accord sur le nom d'Abdoulaye Bathily. Le gouvernement de Tripoli avait en revanche indiqué ses "réserves". La nomination d'un nouvel émissaire était particulièrement attendue alors que l'ONU est en première ligne pour organiser une médiation entre les deux parties pour parvenir à un cadre constitutionnel permettant la tenue d'élections et que de nouvelles violences ont secoué Tripoli fin juillet. En raison de la vacance du poste, depuis l'automne, la mission politique de l'ONU (Manul) n'est renouvelée que pour des périodes de quelques mois, la Russie réclamant un nouvel émissaire avant un renouvellement plus long. Le dernier renouvellement a eu lieu en juillet pour trois mois, jusqu'au 31 octobre. Deux gouvernements se disputent le pouvoir dans le pays pétrolier plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011: l'un est basé à Tripoli (ouest) et dirigé par Abdelhamid Dbeibah depuis début 2021, et un autre conduit depuis mars dernier par Fathi Bachagha et soutenu par le camp du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est.
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