M. de Mistura s'est entretenu dans un camp de réfugiés sahraouis notamment avec le chef de la délégation des négociateurs du mouvement indépendantiste Khatri Addouh et le représentant du Polisario à l'ONU Omar Sidi Mohamed. Le diplomate italo-suédois, arrivé à l'aube à Tindouf, dans l'ouest de l'Algérie, avait rencontré auparavant un groupe de jeunes et de femmes sahraouis, selon l'agence de presse sahraouie SPS. Dimanche, il doit s'entretenir avec le chef du Polisario Brahim Ghali, a indiqué à l'AFP le représentant du mouvement à l'ONU. En annonçant vendredi cette visite, une porte-parole de l'ONU avait indiqué que M. de Mistura "a toujours hâte de pouvoir approfondir les consultations avec toutes les parties concernées sur la perspective de faire avancer de façon constructive le processus politique au Sahara occidental". Nommé en novembre 2021, Staffan de Mistura avait effectué en janvier sa première tournée dans la région, qui l'avait conduit à Rabat, en Mauritanie, à Alger et à Tindouf. Début juillet, Staffan de Mistura s'était rendu à Rabat pour rencontrer des responsables marocains mais avait renoncé à une visite au Sahara occidental, espérant pouvoir le faire à une date ultérieure. La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario, soutenu par Alger. Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU, prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le feu mais jamais concrétisé. L'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021 en raison de profonds désaccords sur le Sahara occidental et du rapprochement sécuritaire entre Rabat et Israël. Les frictions diplomatiques entre l'Algérie et le Maroc autour du Sahara occidental débordent régulièrement hors du cadre bilatéral pour impacter leurs relations avec d'autres pays en fonction de leur position sur cette question. Ainsi la visite de M. de Mistura survient en pleine crise diplomatique entre le Maroc et la Tunisie après que le président tunisien Kais Saied a reçu fin août M. Ghali à l'occasion d'un sommet économique Japon-Afrique à Tunis.
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