Le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, autoproclamé chef de l'Etat à la tête d'un Conseil militaire de 15 généraux en avril 2020 à la mort de son père le Président Idriss Déby Itno, avait aussitôt promis un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) devant déboucher sur des élections "libres et démocratiques". Plusieurs fois reporté, ce dernier s'est ouvert le 20 août à N'Djamena mais, boycotté par la majorité de l'opposition et deux des plus puissants mouvements rebelles armés, il n'a toujours pas entamé ses travaux au fond, eux-mêmes reporté plusieurs fois depuis deux semaines. Ils devaient être lancés samedi mais, à la mi-journée, le président de ce forum de quelque 1.400 personnalités censées représenter toute la société tchadienne a suspendu la séance jusqu'à lundi, a constaté un journaliste de l'AFP. Il s'agit, a annoncé le président du présidium du DNIS, Gali Ngothé Gatta, de laisser un peu plus de temps à un comité chargé de tenter d'amener au dialogue ceux qui le boycottent et qui dénoncent un "monologue" entre la junte et des personnalités proches. Mais, au troisième jour, samedi, de l'encerclement par la police et l'armée du siège du parti Les Transformateurs et de la répression brutale de toute tentative de rassemblement et de meeting, la principale coalition de l'opposition, Wakit Tamma, ainsi que l'un des deux principaux groupes rebelles armés, le Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad (FAC), ont martelé qu'ils n'y participeraient définitivement pas en raison notamment de la "répression". Jeudi, la police a dispersé à coups de grenades lacrymogènes une caravane des Transformateurs qui appelait les habitants de la capitale à assister samedi à un meeting de leur leader, le jeune opposant Succès Masra, puis a assiégé le bâtiment du parti et arrêté 84 jeunes militants du mouvement. Vendredi, elle a de nouveau dispersé leurs rassemblements. M. Masra assure que désormais 164 de ses partisans sont emprisonnés. Et samedi en début d'après-midi, les policiers ont de nouveau tiré des gaz lacrymogènes sur quelques dizaines de jeunes Transformateurs tentant de rallier leur siège et arrêté certains d'entre eux, a témoigné un journaliste de l'AFP sur place. Un impressionnant déploiement de policiers et militaires bloque pour le troisième jour consécutif l'accès au quartier et empêche les journalistes de travailler sur place, et sont arrêtés s'ils tentent de sortir du matériel de prises de vues, témoignent plusieurs d'entre eux dont ceux de l'AFP. dwi-rm-yas-gir/cpy
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