Ces chiffres ont été donnés par une commission gouvernementale spéciale qui a établi "un bilan lourd de 36 morts répartit comme suit : 13 morts à Goma, 13 morts à Butembo dont 4 casques bleus, 4 morts à Uvira, 3 morts à Kanyabaonga et 3 morts à Kasindi", a écrit le ministre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais à l'issue d'une réunion de crise. Le bilan initial des manifestations était d'au moins dix-neuf morts. "A cela, s'ajoute près de 170 blessés dénombrés", a précisé M. Muyaya en affirmant que "ces incidents graves et outrageants ont porté atteinte à la souveraineté de la République démocratique du Congo dans le poste frontalier de Kasindi", à la frontière avec l'Ouganda. Dimanche, des Casques bleus "tanzaniens", selon le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l'armée à Beni, de retour de congé en Ouganda ont ouvert le feu avant d'ouvrir la barrière et traverser la frontière congolaise au poste frontalier de Kasindi, à Beni. Deux personnes ont été tuées sur place et 15 blessées dont un a succombé à ses blessures portant le bilan à 3 morts et 14 blessés. Depuis le 25 juillet, des manifestants, qui accusent les Casques bleus d'inefficacité dans leur mission de neutralisation de la centaine de groupes armés locaux et étrangers, ont saccagé et pillé des installations de la mission de l'ONU en RDC (Monusco) à Goma et Butembo. Dans un échange téléphonique avec Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, le président Félix Tshisekedi a rappelé que le retrait du Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion soutenue par le Rwanda, selon les autorités congolaises, "est une condition nécessaire à la baisse de la tension", a déclaré M. Muyaya.
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