Selon ces sources, au moins huit véhicules - minibus de voyageurs et camions - circulant sur une route entre les villes de Beledweyne et Maxaas ont été interceptés, regroupés puis brûlés, et leurs passagers tués, au niveau du village d'Afar-Irdood. "Les terroristes ont massacré des civils innocents qui voyageaient (...) la nuit dernière. Nous n'avons pas le nombre exact de victimes, mais 19 cadavres ont été recueillis. Les assaillants ont enlevé plusieurs autres personnes dont le sort reste inconnu", a déclaré à l'AFP Abdulahi Hared, un chef de clan de Beledweyne. Cette attaque intervient deux semaines après un spectaculaire assaut mené par les shebab, affiliés à Al-Qaïda, sur un hôtel de la capitale Mogadiscio, qui a fait au moins 21 morts et 117 blessés. Selon le gouverneur de la région de Hiiraan où l'attaque s'est produite, les shebab ont arrêté aussi bien des véhicules venant de Beledweyne que d'autres qui s'y rendaient. "Ils ont massacré des civils innocents après avoir intercepté les véhicules (...) Les cadavres sont encore en train d'être ramassés, parmi lesquels des femmes et des enfants. Ils pourraient être plus d'une vingtaine", a déclaré Ali Jeyte à des journalistes. "Ils ont incendié les véhicules (..) après les avoir exécutés. C'est une attaque horrible qui ne s'est jamais produite dans notre région. C'étaient des civils innocents qui n'ont rien fait pour mériter cela", a déclaré Mohamed Abdirahman, un autre chef de clan local. Les shebab ont pour leur part annoncé dans un communiqué avoir pris pour cible des combattants d'un sous-clan local qui ont récemment aidé les forces gouvernementales à les combattre. Ils affirment avoir "tué 20 miliciens et ceux qui transportaient du matériel pour eux" et détruit "huit de leurs véhicules". Fin août, les forces de sécurité et des combattants locaux ont repris aux shebab plusieurs villages dans cette région. Les shebab mènent depuis 2007 une insurrection contre le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale. Ils ont été chassés des principales villes du pays, dont Mogadiscio en 2011, mais restent implantés dans de vastes zones rurales et demeurent une menace de premier ordre pour les autorités. Le président somalien Hassan Sheikh Mohamoud, élu mi-mai, a promis le 23 août "une guerre totale" pour éliminer les shebab, quelques jours après l'attaque sanglante contre un hôtel de Mogadiscio, l'hôtel Hayat.
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