Le comptage se poursuivait dans les 46 commissions départementales de recensement des votes du pays et les huit circonscriptions à l'étranger qui doivent publier leurs résultats au plus tard mardi à minuit, a affirmé à l'AFP un responsable de la commission électorale. Les documents des commissions départements et des circonscriptions à l'étranger doivent ensuite être remis à la commission nationale de recensement des votes (CNRV) pour la divulgation des chiffres globaux provisoires officiels au plus tard vendredi. Ces législatives font figure de test à 19 mois de la présidentielle. L'opposition affirme vouloir contrôler le Parlement pour imposer une cohabitation au camp du pouvoir, inédite dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Elle veut aussi pousser le président Macky Sall à renoncer au projet qui lui est prêté de se présenter à la présidentielle de 2024. Le président Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, maintient le flou sur ses intentions. Le camp présidentielle avait annoncé dimanche soir avoir remporté le scrutin, avant d'être contesté par l'alliance formée par les coalitions Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof) et Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal), dirigées respectivement par le principal opposant Ousmane Sonko et l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012). Depuis, les deux camps revendiquent la victoire. "Pour la première fois dans l'histoire du Sénégal, un président en exercice se retrouvera sans majorité à l'Assemblée nationale", a déclaré mardi l'ancien ministre Karim Wade, fils de l'ex-président Wade, qui appartient au mouvement Wallu Sénégal. "Ce qui est indéniable, c'est que c'est nous qui remportons cette élection", a affirmé lundi soir l'ex-maire de Dakar Khalifa Sall, un des leaders de Yewwi Askan Wi. MM. Sall et Wade ont vu leur trajectoire interrompue par les ennuis judiciaires sous le mandat de Macky Sall. "Nous récusons toute possibilité de cohabitation et (...) rassurons nos militants que nous restons majoritaires à l'issue de ce scrutin, malgré une avancée de l'opposition", a rétorqué lundi soir Aminata Touré, tête de liste de la coalition présidentielle. Le Collectif d'organisations de la société civile pour les élections (COSCE), formé d'une vingtaine d'associations, a appelé les acteurs politiques à "user des voies de droit pour toute contestation éventuelle des résultats du scrutin et du contentieux électoral", dans un communiqué transmis mardi à l'AFP. Le Collectif, qui a déployé des observateurs le jour du scrutin, "considère que le scrutin (de dimanche) s'est globalement déroulé dans un environnement apaisé et en conformité aux dispositions du code électoral".
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