Gestes mémoriels d'Elisabeth Borne à son arrivée à Alger

Infos. La Première ministre française Elisabeth Borne n'a pas dérogé aux gestes mémoriels en entamant dimanche une visite de deux jours en Algérie, qui vise à concrétiser le "partenariat" conclu fin août par les présidents des deux pays.

Gestes mémoriels d'Elisabeth Borne à son arrivée à Alger

Accompagnée de 15 ministres, Elisabeth Borne a été accueillie à son arrivée à l'aéroport Houari Boumédiène par son homologue algérien, Aïmene Benabderrahmane. A l'instar d'Emmanuel Macron en août, la cheffe du gouvernement français s'est rendue ensuite au Monument des Martyrs, haut lieu de la mémoire algérienne de la guerre d'indépendance (1954-1962) face à la France, pour y déposer seule une gerbe, avant d'admirer la baie d'Alger et de faire de même au cimetière Saint-Eugène, où reposent nombre de Français nés en Algérie. Avec ses ministres, Elisabeth Borne a aussi déambulé dans le carré israélite du même cimetière, le dernier de la communauté juive d'Alger, qui fut l'une des plus importantes d'Afrique du Nord. La question, sensible, de la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie ne figure cependant pas au coeur de la visite de Mme Borne. La commission d'historiens algériens et français, dont les présidents français et algériens avaient annoncé fin août l'installation prochaine pour examiner "sans tabou" les archives des deux pays, "est encore en cours de constitution", selon Paris. Le président Macron avait estimé lors de sa visite à Alger que la recherche de "la vérité" et de "la reconnaissance" était plus importante que la "repentance" sur ces délicates questions mémorielles. Il répondait ainsi indirectement aux critiques des nostalgiques de l'Algérie française tout en excluant une nouvelle fois de présenter des excuses très attendues à Alger. Elisabeth Borne doit s'entretenir avec son homologue algérien pendant que les ministres de sa délégation auront eux aussi des échanges bilatéraux. Puis les deux Premiers ministres présideront le 5e Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), dont la dernière édition remonte à 2017, à l'issue duquel des signatures d'accords sont prévues. Une visite à Alger avait été envisagée en avril 2021 avec le prédécesseur de Mme Borne, Jean Castex et quelques ministres, mais elle avait été reportée à la dernière minute, dans un contexte de relations tendues avec l'Algérie.

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