"La situation va s'améliorer tout au long de la semaine", a souligné la Première ministre devant quelques journalistes, en marge d'un déplacement en Algérie. "Nous avons libéré des stocks stratégiques" de carburants "pour alimenter les stations-service" et "ces livraisons arrivent progressivement", a-t-elle poursuivi. "Les mesures que nous avons prises ont permis d'augmenter les livraisons de 20% par rapport aux flux habituels", a encore précisé la cheffe du gouvernement, disant suivre l'évolution "de très près". Un mouvement de grève dure depuis une dizaine de jours dans des raffineries et des dépôts de carburants, générant des ruptures d'approvisionnement. Selon le ministère de la Transition énergétique, 29,7% des stations-service connaissaient des difficultés sur un produit au moins dimanche à 15H00, contre 21% samedi. Les tensions se cristallisent dans les Hauts-de-France, où 54,8% des stations sont touchées, et en Ile-de-France, avec 44,9%. "Ca s'appelle une crise, très certainement", a affirmé dimanche soir sur LCI le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, selon qui "les conditions sont réunies qui doivent permettre de cesser ce blocage". "Il faut que le blocage s'arrête" car "ce sont l'ensemble des Français qui sont pénalisés", a-t-il ajouté, en écartant l'idée de réquisitions: "dans tous les cas de figure, même si vous débloquez la sortie de carburants des centres, il faut que les salariés grévistes se remettent au travail" or "la réquisition peut être contournée par des arrêts maladie etc" "Nous ne souhaitons pas prendre des décisions qui pourraient, à l'inverse de ce que nous souhaitons, aggraver la situation, mais nous appelons à la responsabilité de chacun", a affirmé le ministre. Quant aux scènes rapportées par les médias d'automobilistes emplissant des jerrycans, "tout ça doit être évité car nous ne sommes pas dans la situation où nous n'aurions plus de carburant sur le territoire", a estimé M. Véran. Le gouvernement a décidé de libérer une partie de ses réserves et a autorisé les camions-citernes à circuler ce weekend. Rappelant "le geste fait par Total de dire 'on va ouvrir maintenant la discussion sur les salaires'" prévue en novembre, M. Véran a par ailleurs jugé "pas forcément entendable" de faire "encore face à une grève dure avec des blocages". Quant au gaz, "on a fait 100% des réserves que nous faisons habituellement sur une année de gaz", ce qui représente "un peu moins d'un tiers de la consommation nécessaire pour tenir dans notre pays", a-t-il affirmé.
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