Après la signature de 12 accords bilatéraux de coopération économiques, sur la mobilité et culturels, Mme Borne a mis en exergue le "signe fort" de ce voyage, son premier déplacement international. Cette visite "ancre une nouvelle dynamique et un cycle durable qui profitera à nos deux peuples et à leurs jeunesses", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse commune avec son homologue. Les deux chefs de gouvernement ont présidé la première réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) depuis 2017. La réunion a débouché sur des accords de coopération dans l'industrie, le tourisme, l'artisanat, l'agriculture, la création de start-ups et des projets culturels notamment dans le cinéma. Ce CIHN est "une opportunité inédite pour commencer à traduire en actes la vision de nos chefs d'Etat", s'est félicitée Mme Borne, en évoquant la relance de la relation bilatérale décidée fin août par Emmanuel Macron et son hôte Abdelmajid Tebboune. Elle a évoqué trois piliers principaux "pour ce partenariat renouvelé": l'économie pour "développer le commerce, l'innovation et créer des emplois"; la mobilité et les visas; et la jeunesse via des coopérations éducative et culturelle accrues. Interrogée par l'AFP sur une réévaluation du prix du gaz algérien importé en France, la Première ministre a souligné que "les contrats qui nous lient à l'Algérie ne sont pas indexés sur les prix spots" (calculés en continu sur le marché). Et "les discussions au niveau européen pour un éventuel plafonnement ne concernent pas l'Algérie. Nous allons donc poursuivre une discussion sereine avec l'Algérie", a-t-elle ajouté. Autre sujet délicat: la question des visas, fortement réduits à l'automne 2021 par Paris. "Nous avons évoqué les moyens d'encourager les mobilités étudiantes, scientifiques, artistiques et économiques", a dit Mme Borne, tandis que M. Benabderrahmane insistait sur la nécessité d'une "facilitation réelle de la circulation des personnes". Mme Borne a fait état "d'échanges intenses" sur ce dossier entre le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin et son alter égo algérien, se disant "confiante qu'ils déboucheront rapidement". Sur le dossier sensible de la mémoire de la colonisation française de l'Algérie et de la guerre d'indépendance, Mme Borne a estimé que la mise en place d'une commission d'historiens annoncée fin août par les deux présidents, n'était plus qu'"une affaire de quelques jours". "On est en train de stabiliser la composition de part et d'autre", a-t-elle assuré. M. Benabderrahmane a insisté sur "l'importance de poursuivre le travail commun", à travers la commission d'historiens et "la mise en place des groupes de travail mixtes concernés par les questions de la mémoire".
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