"Je n'ai rien fait de mal" clame Beny Steinmetz à l'issue de son procès à Genève

Infos. L'homme d'affaires franco-israélien Beny Steinmetz a clamé son innocence mardi à l'issue de sept jours de procès en appel d'une condamnation pour corruption à Genève.

"Je n'ai rien fait de mal" clame Beny Steinmetz à l'issue de son procès à Genève

"Je n'ai rien fait de mal", a déclaré devant les juges le magnat de 66 ans condamné en 2021 à cinq ans de prison ferme et au versement de 50 millions de francs suisses (52 millions d'euros) pour "corruption d'agents publics" en Guinée, dans une affaire de concession minière. Il s'est dit "dévasté" par l'image qu'on essayait, de donner de lui et s'est dit convaincu que "justice sera faite". Son avocat, Daniel Kinzer, a martelé l'innocence de son client et la fragilité du dossier assemblé par l'accusation. Il a estimé qu'il n'y avait "aucun élément de preuve" que Beny Steinmetz ait participé à une tentative de corruption, assurant que l'immense projet minier mené en Guinée par Beny Steinmetz Group Resources, BSGR, avait d'ailleurs "profité à la Guinée". La semaine dernière, Beny Steinmetz avait assuré que "BSGR n'a jamais franchi la ligne rouge". Au contraire, il s'est dit lui-même victime d'une lutte de pouvoir locale. Les procureurs suisses ont réclamé une peine de cinq ans de prison à l'encontre du magnat franco-israélien, tandis que son avocat a demandé son acquittement. La sentence pourrait être annoncée d'ici quelques semaines. Beny Steinmetz est accusé d'avoir mis en place un montage financier via des sociétés-écran afin de verser de 2006 à 2012, notamment par des comptes suisses, environ 10 millions de dollars de pots-de-vin à la quatrième épouse de l'ancien président guinéen Lansana Conté (décédé en 2008), Mamadie Touré, afin que BSGR obtienne des droits miniers en Guinée. BSGR a obtenu en 2008, peu avant la mort de Lansana Conté, le droit d'explorer les blocs 1 et 2 de l'un des plus importants gisements de fer au monde à Simandou, où il a investi 160 millions de dollars, des droits auparavant en mains du groupe anglo-australien Rio Tinto. BSGR a revendu 51% de ses parts au groupe brésilien Vale, pour 2,5 milliards de dollars, en 2010. Elu en 2010, le président Alpha Condé a remis à plat tous les permis miniers accordés par son prédécesseur, annulant notamment en 2014 les droits attribués au consortium formé par BSGR et Vale. nl/rjm/ial/pa [object Object]

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