Pulchérie Gbalet, présidente de l'Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), a été interpellée mercredi soir à l'aéroport d'Abidjan où elle venait d'arriver de Bamako, puis transférée à la préfecture de police qu'elle a pu quitter jeudi en début d'après-midi. "Nous ne savons pas le mobile de l'arrestation de Pulchérie qui a passé la nuit dans les locaux de la préfecture de police", a déclaré à l'AFP David Samba, un de ses proches collaborateurs, en précisant qu'elle "revenait d'un séjour d'une semaine au Mali". Elle y a rencontré divers interlocuteurs pendant plusieurs jours, dont des membres d'ONG maliennes. Pulchérie Gbalet, proche de l'opposition au président Alassane Ouattara, avait été incarcérée pendant huit mois entre août 2020 et avril 2021 pour avoir manifesté contre la candidature du chef de l'Etat à un nouveau mandat à la présidentielle d'octobre 2020. Elle avait été notamment accusée d'"appel à l'insurrection et trouble à l'ordre public". Son interpellation mercredi intervient dans un contexte de tension entre la Côte d'Ivoire et la Mali où 49 soldats sont détenus depuis le 10 juillet. La junte militaire au pouvoir à Bamako les a accusés d'être des "mercenaires" venus "déstabiliser" leur pays. La Côte d'Ivoire affirme qu'ils ont été "injustement" arrêtés, car leur présence au Mali, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), était "bien connue des autorités maliennes". Le Togo a entrepris une médiation entre les deux pays en vue d'obtenir la libération des 49 soldats ivoiriens.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.